THAILAND

THAILAND

vendredi 26 octobre 2007

Vietnam 1














Notre équipe :

Trey, US

Carlo et Elisa, Italie

Elisabeth, Suède, tous exchange students à NUS

Minh Vietnam

Jessica France

Et moi-même

Singapore, KL, Bangkok, Hanoi.

One step further down sur l’échelle du développement économique.

Un flot continu de motocyclettes, transportant familles et maisons entières, à toute vitesse à travers la ville.

Un nuage de poussière et de pollution est abattu sur nous, rendant la lumière du soleil moins éblouissante, et sa chaleur plus écrasante.

Minh, l’ami de ma « cluster leader » Quyhn, du Vietnam, nous attend à l’aéroport, ainsi que notre chauffeur et le minivan.

Ils nous conduisent à l’hôtel, puis nous passons la soirée a se balader en ville.

Délicieux dîner dans un restaurant ou nous sommes seuls, assis à même le sol et inondés de plats extrêmement variés. Poisson grillés, rouleaux de printemps, boeuf au gingembre, salade de soja…

Nous traversons le marché central… une marée humaine, nageant un bain d’objets divers et variés, entassés n’importe comment, chaussures, cds, food …

Les bâtiments autour ont l’air en ruine, la route n’est qu’approximativement goudronnée…

Nous remontons en voiture et visitons le quartier central de la ville, passons devant le siège du gouvernement, en face du mausolée ou est enterré Ho Chi Minh. Un immense espace vide, le champ de mars version vietnamienne, nous sommes passés dans un autre monde…

Présence policière accrue, mais absolument aucune lumière. Spectacle très étonnant que

Le lendemain, chiken noodle soup au petit déjeuner …. (dur) puis visite de l’ancienne université et ballade autour du lac… Dans l’université seulement, je retrouve un peu de la description que Quyhn m’avait fait de Hanoi. Une ville tranquille, loin du bruit et de l’agitation des grandes villes … Effectivement, enterrés au fin fond du lieu de prière situé au sein de l’université, lorsqu’on tend l’oreille, on se prend à être surpris : le brouhaha constant du traffic n’est que difficilement perceptible …

Départ pour Halong Bay sous un grand soleil, et arrivée quatre heures après sous une pluie fine. Le mauvais temps (une tempête venant e chine est prête de s’abattre sur le nord du Viet Nam ) ne nous laissera malheureusement pas visiter la baie en bateau.

Visite du marché couvert, puis contemplation du spectacle morne, presque irréel de tous les bateaux revenant vers le port, noyés dans d’épais nuages blancs.

De retour à l’hotel, après un délicieux dîner dans un restaurant chinois (au cour duquel je casse une baguette en bois, et apprend que ça n’a aucune signification, alors que de faire tomber ses baguettes par terre est un signe de malchance) Minh demande conseil au réceptionniste pour aller tous se faire masser dans les environs. Grave erreur. Il nous dirige bien évidement dans le centre de « massage » affilié à l’hotel. Jessica, Elisa et moi n’avons pas trop de problème, si ce n’est que le massage, étonnement rapide, est suivi d’une interminable complainte pour demander un « tip ». Nous rejoignons Minh, Carlo et Trey dehors, et les retrouvons tous les trois à la fois rieurs et penauds… Minh, terriblement choqué, mettra quelque temps à nous raconter comment la « masseuse » une fois seule avec lui s’est entièrement dévêtue, puis lui a littéralement hurlé dessus, terriblement déçue par son air choqué. « Tu es Viet Namien, tu sais très bien ce qu’on fait ici, ne me fais pas croire que tu n’étais pas au courant !! Je suis jeune et fraîche et je pourrai gagner beaucoup d’argent ce soir, alors ne fait pas semblant d’être choqué !! »

Episode traumatisant mais instructif.

Sachant que nous avons aussi dû changer trois fois de chambre, car l’eau ne fonctionnait pas dans l’aile droite de l’hotel, nous ne sommes pas fâchés de repartir, avec grâce au talents de Mihn une réduction de 20%.

Le lendemain matin, départ pour hoi han.

Nous nous arrêtons dans le village des parents de Quynh. Moment plein d’émotion… Ils nous accueillent à bras ouvert, et en quelques secondes la table est remplis de fruits, boissons, bonbons et nous avons chacun une tasse de thé. Mihn traduit notre conversation avec les parents de Quynh, et sa première petite sœur de 17 ans parle un très bon anglais. Elle va aller à l’université comme sa sœur, si possible à Singapour pour étudier les langues. La maman de Quynh a prèsque les larmes aux yeux en entendant que sa fille va très bien, qu’elle a une nouvelle coupe de cheveux et qu’elle cuisine tous le temps. Nous sommes réinvités quand on veut, ainsi que nos amis. Nous repartons à contre cœur, les bras remplis de cartons entiers de bonbons typiques (à base de pâte de riz.

Après plus de douze heures de voiture, nous arrivons enfin à notre hôtel, situé au bord d’une route au milieu de nulle part. Malgré notre épuisement, Minh insiste pour qu’on célèbre le festival d’octobre. Nous allumons des lampions blancs sur lesquels nous écrivons nos veux. (save our planet, world peace, stop aids, … et oui on est jeunes on veut refaire le monde !!) Encore une fois, moment plein d’émotion eu spectacle des lumières flottant dans la nuit, portant tous les espoirs d’une bande de jeunes nés à l’aube d’une ère d’uniformisation mettant le monde à feu et à sang…

A peine reposés après une nuit agitée par les bourdonnements d’insectes divers et variés, dans des draps poussiéreux, et une bonne douche froide, lever 7h pour voir le lever du soleil sur la plage de XX

Le spectacle est si beau et apaisant qu’on en oublierai presque notre fatigue…

Départ pour les XX caves.

Trois heures de route à travers la campagne vietnamienne, très verte en cette saison. Champs de riz, vélos, chapeaux pointus et vaches. Des enfants partout, sur le bord de la route, riants aux éclats en pédalant avec difficulté, à quatre sur un vélo beaucoup plus grand qu’eux. Je tombe amoureuse de vaches du Vietnam. Elles sont partout, et marchent de leur pas tranquille et fier, en liberté, et leur pelage alzan brillant sous le soleil. Je deviendrai presque nostalgique en y repensant.

Arrivée au bord de la rivière nous embarquons à bord d’une pirogue à moteur, pour une traversée magnifique au milieu des montagnes. Nous entrons dans la grotte, toujours en bateau, et le temps s’arrête. Les éclairages colorés, bleus, rouges, verts, ajoutent une petite touche kitch au spectacle écrasant des immenses stalactites et stalagmites ornant la grotte.

Silence, espace, ombre, solitude, isolement… nous échappons, l’espace de quelques heures, au rythme effréné du monde extérieur. Je ressens quelque chose qui ressemble à ce sentiment que j’ai eu face au temple d’Aboussimbel, en égypte. Je suis dans un autre temps. Je ne suis qu’une éponge, et j’absorbe le vide qui m’entoure. Et tout semble soudain faire sens.

Retour dans la voiture, dont nous connaissons maintenant chaque recoin.

Nous continuons notre route vers le sud. Arrivée au pont entre le nord et le sud, haut lieu historique où eu lieu la bataille finale scellant la libération du Vietnam. Geste hautement symbolique, Minh (vietnam) et Trey (usa) se serrent la main au bord du pont, et cet étrange sentiment nous envahit. Nous sommes tous solidaires. Ça parait simple, nous sommes un groupe d’amis, tous de la même génération, on voyage ensemble. Qu’est ce qui nous différencie après tout ? Nous venons de France, d’Italie, de Suède, des US ou du Vietnam, mais nous partageons des valeurs communes, qui s’imposent à nous comme une évidence. Paix, liberté, bonheur. Finalement, dans des moments comme celui-ci on se dit que la mondialisation n’a pas que des défauts. Non pas qu’elle soit à l’origine de cette identité, mais elle nous permet de la réaliser.






























lundi 8 octobre 2007

Vietnam 2

Arrivée à Hue de nuit. Le temps pressant, nous ne resterons qu’une nuit et une demie journée à Hue. Petit déjeuner au Mandarin café, avec croissant, yaourt, céréales et tartines se confiture…Minh n’ira pas jusqu'à prendre de la soupe au poulet, car selon lui la préparation n’a rien a voir entre le nord et le sud. En effet, le nord et le sud du vietnam sont comme deux pays différents. La langue varie tellement que les gens ont du mal a se comprendre. Non seulement l’accent, mais les mots même, sont complètement différents. La nourriture n’est pas la même non plus… en effet, si le concept est pratiquement inconnu au nord, on trouve u PAIN à tous les coins de rue au sud.

Le matin, nous faisons une rapide visite de la ville en touc touc, (à peine une demie heure alors qu’elle devait durer une heure)








Départ en direction de Hoian. Nous traversons la montagne, et nous arrêtons eu point le plus haut, duquel après une petite heure de marche en montagne, nous sommes sensés pouvoir voir Hue d’un côté et Danang de l’autre. Nous ne verrons qu’un épais brouillard blanc. La plateforme sur laquelle la voiture est arrêtée, en pleine montagne, grouille d’étalages de bijoux et autres pacotilles. Bizarrement, les femmes sont toutes enceintes ce jour là, et nous font toutes toucher leur ventre pour nous attendrir et qu’on achète leurs bijoux. Ce sont de vraies chipies entre elles. Elles de crient dessus et se tirent les cheveux pour nous avoir à leur étalage. Toutes extrêmement menues, elles débattent plusieurs minutes sur notre généreux derrière, qui paraît les fasciner. Elles n’hésitent pas à toucher pour mieux comprendre l’origine d’une protubérance aussi étonnante.

Nous ne nous arrêterons à Hoian que pour manger, dans un délicieux restaurant au milieu d’une tannerie.



Nous continuons notre route, et sur le chemin nous arrêtons au caves de la son montain. Endroit magnifique, temples émergeant de la forêt, bouddha couché et autels dressés dans les grottes alentours.











Arrivée à Na Thrang de nuit, et enfin une vraie nuit de sommeil ! Nous resterons plus de deux jours dans cette ville. Très touristique, par conséquent pleine de touristes, elle ne manque pourtant pas de charme. Plongée, (enfin, snorkling pour moi) visite du sea museum, french manucure, ballade en ville de nuit, seafood et BAIN DE BOUE !! Le « centre de bien-être » est situé un peu en dehors de la ville. Il se dresse soudainement devant nos yeux, immense et luxieux, au coin d’une rue au milieu d’un village absolument immonde et assez pauvre… ce qui est assez perturbant. Le bain de boue dure une demie heure, je partage une baignoire avec Elisabeth, et nous somment entourés d’amoureux. Après le bain de boue, nous pouvons passer autant de temps que nous voulons dans une baignoire d’eau chaude en forme de cœur, et dans la grande piscine centrale, à 35° ! Le décor est magnifique, surtout à la nuit tombante, on se sent comme dans un grand parc naturel, plein de verdure et de point d’eau chaire et brûlante où l’on peut plonger. Moi qui n’ai jamais fait de thalasso, j’ai savouré ! Bien reposés, nous fêtons le dernier soir l’anniversaire d’Elisa dans un restaurant Indien (ou Trey commande un club sandwich … aaah la la ces americains…)Gateau d’anniversaire made in Vietnam : 8 litres de crème, 7 litres de sucre, et chèvres habillées en robes rouges en pâte de riz… c’est… exotique !














Notre prochaine et dernière étape est Ho Chi Minh City. Nous retrouvons une amie d’Élisabeth là bas, ayant étudié en Suède. Nous ne passons qu’une demi journée en ville, avant de repartir pour Singapour. Comme à Hanoi, le flot de motos est incessant, mais le pourcentage de voiture passe de 1à 2%. Nous passons deux bonnes heures à faire du shopping dans le plus grand marché couvert du centre ville. C’est un véritable bain de foule. Nous mangeons dans une des centaines d’échoppes concentrées au centre du marché, après une inspection experte de la « cuisine » ( à peu près 3m2) par Minh.



Trey n’osera pas se lancer, vu l’aspect des plaques et des pâtes exposées en vitrine. Je fais confiance à Minh les yeux fermés, d’autant plus que nous mangeons à côté d’un père et son fils, qui nous confient qu’ils mangent ici régulièrement,et que c’est l’endroit le plus safe du marché.



Après un bon dîner, quelques photos près de la statue d’Ho Chi Min, nous sortons au Jazz bar. Retour à la civilisation, nous sommes entourés d’américains… J Ce soir là, Minh se comporte très étrangement. Il est complètement dans les nuages, et nous le perdons trois fois au cours de la soirée… Il a l’air dans son monde… Nous nous inquiétons un peu pour lui, mais en vain, il nous dit que tout va bien



Le lendemain, lever 8h puis départ pour l’aéroport.

Minh à l’air encore un peu perturbé, mais plus calme. Comme d’habitude très stressé, nous devons faire preuve de finesse et de stratégie pour lui faire comprendre qu’il faut qu’on examine la boite en carton que nous devons ramener à Quynh, pour voir si elle contient des liquides. Celle-ci contenant des affaires personnelles, ainsi que des cadeaux de sa part, c’est une affaire très délicate.




Adieux très émouvants, il nous dit que nous lui manquons déjà et qu’il va peut être pleurer quand nous serons partis…

Minh est la plus belle expérience de notre voyage. Nous avons peu à peu appris à nous connaître, et à rire de nos différences et malentendus.

C’est quelqu’un d’extrêmement dévoué, attentif à chacun, serviable, et aussi très têtu. Nous lui devons énormément, car c’est lui qui a organisé l’intégrité de notre voyage, passant des heures au téléphone pour réserver les hôtels avant notre arrivée. Visiter un pays avec un local est toujours le meilleur moyen pour comprendre un maximum de la culture et du mode de vie. Il nous a emmenés dans les plus beaux endroits de son pays, et étais aussi heureux et fier de nous faire découvrir les richesses du Vietnam que nous l’étions de les vivre.

Il y a eu beaucoup de moments très instructeurs, et le Vietnam est un pays magnifique. Les gens sont tous serviables et aimables, et ne cherchent pas à tirer profit de la crédulité des touristes autant qu’au Cambodge (on m’a raconté) ou en Tunisie (J’y suis allée l’été dernier) Là aussi, Minh a du faire beaucoup d’effort pour nous obtenir les prix Vietnamiens, et nous conseiller sur les endroits ou manger, ou aller. Le voyage aurait été bien différent sans lui, même avec le lonely planet !

Un grand merci donc à Minh, et à toute la troupe, et aussi a Quynh qui est à l’origine de tout ça !!